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Li Bët Mënul Woon Gis

*L’image manquante*

Exposition rétrospective sur l’histoire du cinéma sénégalais à travers les images inédites retrouvées au service des Archives audiovisuelles et de l’information du Ministère de la Culture et de la Communication

 

«Li bët gisul, xel mën ko gis »

Proverbe wolof : « Ce que les yeux ne voient pas, l’imagination peut le voir »

 

Ce proverbe wolof transmet l’esprit qui guide concrètement ce projet, « ce que les yeux ne peuvent pas voir, l’imaginaire peut le voir ». C’est grâce à nos imaginaires, réunis avec d’autres imaginaires, que nous avons pu avoir la vision claire du chemin à parcourir pour restituer à la lumière ce qui était resté dans l’ombre pendant si longtemps.

Les photographies exposées dans cette sélection sont une petite partie de l’Archive récupérée pendant les 2 dernières années par la Direction de la Cinematographie du Sénégal avec l’Association Atelier MamiWata dans le projet de reconstitution de l’ancienne Cinematheque Nationale.

Les photographies sélectionnées pour cette rétrospective nous racontent la genèse des premiers acteurs du cinéma sénégalais.

Les premiers réalisateurs, cameramen, photographes, et tous les techniciens du premier service d’information du Sénégal indépendant des années 60 à 80.

 

Ces images nous aident à compléter une narration incomplète ; les films, les documents, les scenarii et tous les autres éléments nous permettent de reconstruire les évènements de l’histoire, de combler des vides, de voir des visages et les façons de faire de l’époque.

 

« L’importance de ce patrimoine est soulignée par le fait que la mémoire nous interpelle, nous invite dans l’écriture du présent et dans la prospective du futur, où l’archive est une matière vivante et évocatrice dont nous avons besoin pour compléter les vides et les amnésies rétrogrades.

Scientifiquement une amnésie rétrograde est une amnésie liée à la capacité d’évocation, et qui correspond à un déficit du rappel d'informations acquises avant l'épisode « pathologique », c'est-à-dire à un problème de mémoire à long terme. Une déficience dans ces termes entraîne la détérioration partielle ou totale de la mémoire sémantique et de la mémoire épisodique. La mémoire sémantique est le système mnésique par lequel l'individu stocke ses connaissances générales : connaissances actuelles sur le monde, définitions de concepts abstraits, etc.

La mémoire épisodique désigne le processus par lequel l'humain se souvient des événements vécus avec leur contexte (date, lieu, état émotionnel). D’où le besoin de réparer nos imaginaires orphelins. » (Tiziana Manfredi, pour Latent Frames, installation vidéo, 2020)

 

Concrètement, une archive permet d'intégrer un récit incomplet à travers des images inédites qui résonnent avec d'autres sources historiographiques.

 

Cette initiative entre dans le cadre des activités parallèles du projet global de récupération et de restauration de la Cinémathèque nationale sénégalaise mis en place par la Direction de la Cinématographie avec l’association culturelle Atelier MamiWata. Le projet a démarré en 2019, après plusieurs années de recherches et de dialogue sur le besoin et l’urgence d’une intervention rapide pour sauver le patrimoine audiovisuel du Sénégal.

L’exposition s’inscrit dans les actions de valorisation du patrimoine récupéré pendant la première année (2019/2020), et permet d’intégrer le matériel filmique déjà numérisé grâce à la collaboration avec la Cinémathèque de Toulouse (France).

La production de cette exposition a permis la digitalisation des 350 négatifs sur les 150 000 qui seront numérisés, répertoriés et restaurés dans les prochaines années d’évolution du projet, ainsi que le reste du matériel filmique de cette archive.

La restauration n’a pas encore été possible par manque de matériel technique, cependant, certaines images montrées dans leur état de découverte nous permettent d’avoir un support pédagogique sur la réflexion du processus de conservation des archives.

 

Le projet a également pour objectif d’organiser des rencontres pour faciliter l'accès du grand public à la question des archives et du patrimoine.

 

L’exposition accompagnera de futures projections et présentations prévues au Sénégal, en France et en Italie, des films numérisés grâce à la Cinémathèque de Toulouse et restaurés grâce à la Cinémathèque de Bologne (Italie, projet en cours).

Les éléments numérisés et les tirages vont enrichir le fonds du patrimoine de la DCI et seront également montrés à la prochaine édition du Fespaco à Ouagadougou (Burkina Faso).

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Directeur de la Cinématographie : Germain COLY

Commissaires de l’exposition : Tiziana MANFREDI, Marco LENA, Oliva MARSAUD

Chargée de production : Ndèye Mané TOURE

Assistante : Lucile ABEL

 

Co-Production :

DIRECTION DE LA CINEMATOGRAPHIE _ ASSOCIATION ATELIER MAMIWATA _ INSTITUT FRANÇAIS DE DAKAR

 

Partenaires :

GOETHE INSTITUT _ ISTITUTO ITALIANO DI CULTURA _ IFAN MUSEE THEODORE MONOD

 

Remerciements :

Baba Diop, Hugues Diaz, Moustapha Samb, Robert Libasse Fall, Guillaume Bassinet, Xavier Ricou,

Cinémathèque de Toulouse, Rossella Catanese

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Musée Théodore Monod (IFAN) Cheikh Anta Diop

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